Grippe aviaire-communiqué AFSCA

Communiqué de l’AFSCA 16-10-20

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L’automne et l’hiver à venir seront probablement des saisons où – plus que les années précédentes – la grippe aviaire devra être prise en compte.

Depuis le mois de mai 2020, de nombreux cas de grippe aviaire hautement pathogène de type H5 ont été identifiés chez des oiseaux sauvages et dans des élevages, commerciaux et backyard, en Russie et au Kazakhstan. Cela indique que la grippe aviaire circule largement dans les régions où un grand nombre d’oiseaux aquatiques sauvages se reproduisent et passent l’été. Le virus H5 en question est probablement le même type de virus qui a déjà causé des problèmes en Europe au cours des années précédentes.

Les experts internationaux estiment qu’il est très probable que les oiseaux aquatiques migrateurs apportent le virus avec eux lors de la migration d’automne, qui a commencé entre-temps. Il y a donc un réel risque que l’UE devra à nouveau faire face à des contaminations dans les mois à venir. Bien que notre pays ne soit pas la première destination pour la plupart des oiseaux migrateurs – la Pologne, l’Allemagne et les Pays-Bas sont des destinations beaucoup plus probables à cet égard – nous devons quand-même être très vigilant.

Les mesures actuelles en Belgique sont strictes et suffisent pour gérer le niveau de risque. Il n’est donc pas nécessaire de les renforcer pour l’instant.

Vous pouvez les consulter sur notre site ; elles ont aussi été annexé à ce message. http://www.afsca.be/professionnels/productionanimale/santeanimale/grippeaviaire/mesures.asp.

L’AFSCA demande à tous les éleveurs de volailles et aux acteurs de la chaîne d’appliquer strictement les mesures et d’accorder une attention particulière à la prévention de l’introduction de l’influenza aviaire dans l’exploitation par les (contacts avec les) oiseaux sauvages.

Je voudrais également attirer l’attention sur l’importance de la vigilance accrue pour la grippe aviaire, qui est déjà en place depuis 2006 et qui a encore été renforcée l’an dernier suite aux problèmes liés au virus H3.
Concrètement, le traitement thérapeutique de volailles ne peut être entamé après les constatations suivantes que si des échantillons ont été préalablement soumis à la DGZ ou à l’ARSIA pour un examen de laboratoire :

  • une réduction de plus de 20 % de la consommation normale d’aliments et d’eau ;
  • une mortalité de plus de 3 % par semaine ;
  • une réduction de la ponte de plus de 5 % pendant plus de deux jours ;
  • des signes cliniques ou des lésions post-mortem suggérant une grippe.

Les % sont à interpréter au niveau de l’étable ou du compartiment et non pas au niveau de l’ensemble de l’exploitation.

Afin de maintenir le seuil pour l’éleveur de volaille le plus bas possible, l’AFSCA prend en charge les frais d’analyse de ces échantillons pour la grippe aviaire.