Problèmatique rapaces - pigeons voyageurs

Questions et observations relatives à la problématique des rapaces eu égard au monde colombophile.

Je tenais à réagir quant aux problèmes des attaques des rapaces dans l’environnement de nos pigeonniers.  J’ai plusieurs questions à poser et quelques remarques à faire aux défenseurs des animaux (des rapaces e/a).

- Trouvez-vous normal que nous (colombophiles) assistions de façon récurrente aux agressions des rapaces(de plus en plus nombreux) qui déciment notre cheptel ailé à raison de 80 % dans certaines régions ?

- Vous, défenseurs des  rapaces, trouvez-vous normal que l’espérance de vie d’un pigeon voyageur chez moi en l’occurrence soit de 3 ans ( Quand il y arrive !) ?

- Peut-on parler d’un beau spectacle lorsqu’un  rapace fonce  sur un pigeon qui vole innocemment autour de son pigeonnier ?

- Peut-on encore parler, au sein du milieu colombophile, d’équilibre naturel dans le règne animal?

- Pourquoi, en Belgique, n’applique-t-on pas une politique de régulation des rapaces ?

- Nos pigeons ne mériteraient-ils pas plus de considération de la part des autorités compétentes ?

 Dans mon cas personnel, mais qui est identique à la plupart des colombophiles, il est quasi impossible de pratiquer notre sport en toute sérénité eu égard au fléau que constituent  les rapaces ! En effet, lorsque je lâche mes pigeons lors des volées quotidiennes, j’ai l’impression de servir le repas aux rapaces du coin.  Il faut savoir que  pour une grande majorité  des colombophiles, les volées quotidiennes sont TOTALEMENT proscrites du début septembre à la mi-mars.  Cela est dû aux attaques permanentes.

Depuis 2019, il existe des comités de soutien aux souris destinées aux expériences dans les laboratoires.  Pourquoi nos pigeons méritent-ils moins de considération que ces souris ? Nous, colombophiles souhaiterions, plus d’attention de la part du monde politique ainsi que des défenseurs des animaux.  Pourtant, nous nous acquittons des redevances et autres taxes liées à la pratique de notre sport. Nous sommes des passionnés de nos voiliers certes, mais aussi des amis de la nature. Dans tout hobby touchant les animaux (élevage de chiens – chats- chevaux –moutons… ) n’est -il  pas plus belle réussite que de transmettre notre passion à nos enfants qui représentent l’avenir ? Pourquoi, quand une de mes filles me dit «Papa,  il est beau ce pigeon, je peux le caresser ? La première réaction qui me vient à l’esprit est de lui dire :’’  Tu sais ma puce tu risques de ne plus le voir demain’’ !  C’est très frustrant pour un papa de se dire qu’il ne peut pas transmettre sa passion à ses enfants.

Les défenseurs des animaux se sont manifestés dans les années 90 pour faire interdire la tenderie.  Le pouvoir politique a suivi "C’était tendance !"

Si on effectuait un sondage auprès de la population, concernant la tenderie 99 ,9% vous répondraient que les oiseaux sont morphologiquement conçus pour voler et  leur place n’est certainement pas dans une cage mais dans les jardins.

Pourquoi les  pigeons, qui je le rappelle sont de la famille des oiseaux ne peuvent-ils pas voler plus sereinement.  La régulation des rapaces satisferait  non seulement les colombophiles mais aussi les amis de la nature.  Le monde animal est soumis à la pyramide alimentaire, où le plus fort mange le plus petit ou le plus faible. Dans le cas qui concerne le monde colombophile, il existe un vrai dérèglement au niveau rapaces-pigeons. Les oiseaux ont déserté nos jardins,. Il est loin le temps où l’on pouvait contempler des volées entières de petits oiseaux tels ( chardonnerets, serins et autres petits fringillidés).  Les défenseurs de la nature ont mis en cause certaines pratiques des agriculteurs mais se sont- ils demandés  combien un rapace peut manger de petits oiseaux sur un journée ? Lorsque nous, colombophiles, sommes contraints et forcés de maintenir nos protégés dans le colombier durant plusieurs mois, qui pour rappel n’est pas un choix mais  une obligation si on veut garder en vie nos pigeons, quelqu’un s’est-il posé un jour la question suivante : « De quoi se nourrissent les rapaces durant tous ces mois et qui plus est en hiver « ? J’invite les grands penseurs concernés par la protection animale à y réfléchir !

Je pense également que nos représentants au niveau de la RFCB , ne se montrent pas très concernés par ce fléau qui contribue à partiellement provoquer la désertion de  notre sport et de surcroît, en éliminant de façon conséquente les acteurs principaux de la colombophilie, nos pigeons.  N’oubliez pas  Messieurs que ce sont les colombophiles qui après élections vous ont accordé leur confiance pour les représenter et défendre leurs intérêts au sein de la colombophilie belge.  Ne voyez-vous pas que, vous aussi, à l’instar de nos protégés, vous êtes en danger ? Contrairement à nos voiliers, votre vie n’est pas mise à prix. Toutefois, si les colombophiles continuent à déserter nos rangs par découragement, vous risquez très fort d’aller gonfler les rangs des…. demandeurs d’emploi .Il est paradoxal de constater la place que la colombophilie belge occupe au niveau mondial et le peu de considération que l’on a en retour . NOUS, colombophiles, sommes en droit de revendiquer la protection de nos amis ailés !Le sport colombophilie est une vitrine très honorable sur le plan international. Le manque d’intérêt et de sens de responsabilité de certains dirigeants équivaut à un magasin Ferrari sans vendeur.

Je voudrais apporter quelques chiffres  concernant la problématique des rapaces au sein de ma colonie :

- 47 pigeons tués par les rapaces en 2018.

- 12 que j’ai dû éliminer pour abréger leurs souffrances.

- 8 Minutes pour que la première attaque ne survienne après les avoir libérés.

- 18 pigeonneaux perdus sur 3 minutes après qu’un autour  plonge sur le toit du pigeonnier (C’était le deuxième jour que ces jeunes venaient au toit ).

- 3 ans comme espérance de vie d’un pigeon.

- Ce 28/4/2019 , 3 pigeons sont rentrés blessés  de leur innocente volée matinale !( le sol du pigeonnier ressemblait à la plage dénommée ‘’Ohama Beach’’ !!!!!!!!!!! )

- 2019 a « très bien démarré » pour battre  2018 !!

Voilà, ma vie quotidienne en qualité de colombophilie et de très nombreux adeptes se trouvent dans la même situation que moi.

Pourquoi ne pratiquerions nous pas une politique où, comme en cynégétique, il y a une régulation intelligente, responsable et raisonnée de certaines espèces animales via un coefficient réducteur après recensement effectué par des agents du DNF assermentés. Cette régulation pourrait être variable selon les régions  (boisées ou semi- boisées).  Nous ne pouvons plus accepter pareil dérèglement du milieu animal en ce qui concerne rapaces – pigeons  -petits oiseaux ! La logique ne voudrait- elle pas que lorsqu’un dérèglement survient dans le monde animal, l’homme intervienne afin de réguler ces anomalies au niveau surpopulation de certaines espèces ? Cette gestion est appliquée au sein de la pêche et de la  chasse. Pourquoi nos pigeons ne mériteraient-ils pas une politique identique ? Ces coefficients sont bénéfiques pour assurer la survie de certaines espèces animales et sont même conseillés par la communauté universitaire en charge de cette matière.  J’ai déjà été amené  à établir ces coefficients  après recensement ( au sein de la chasse)

Je lance donc une invitation à nos mandataires de la RFCB  afin de nous venir en aide pour gérer de manière efficace ce fléau.  Ne serait-ce pas un beau défi  à relever tant sur le plan personnel humain et professionnel pour vous Messieurs les mandataires  et réussir alors que d’autres n’ont jamais pris la peine de nous aider ? Je pense sincèrement que ce combat est à la hauteur de notre renommée internationale.  Il est grand temps de réagir et de construire un dossier solide et d’inviter autour d’une table toute personne pouvant gérer ce dossier qui risque je le sais de choquer certains défenseurs inconditionnels des rapaces.  Je me propose et me tiens à votre disposition pour participer aux réunions susceptibles d’ aider les colombophiles à pratiquer leur hobby avec davantage de sérénité.  Maintenant, en 2019,   il faut sortir des sentiers battus  et de certaines zones de confort. Nous avons tous des droits et des devoirs de surcroît lorsqu’on occupe une fonction de mandataire qui consiste à représenter au mieux ses administrés et par voie de conséquence défendre un pan non négligeable de l’économie de notre pays, pan engendré par tout ce qui gravite autour de la colombophilie.

 BERNARD HUNERBEIN

ps: cette lettre ouverte sera envoyée aux différents mandataire EPR & à la RFCB