Gironde. Dans le centre-ville de Cadillac, Carlos élève une soixantaine de pigeons voyageurs

Dans le centre-ville de Cadillac (Gironde), Carlos Da Silva est colombophile. Autrement dit, un éleveur de pigeons voyageurs. Une passion transmise par son père au Portugal.

Carlos Da Silva élève des pigeons voyageurs dans le centre-ville de Cadillac (Gironde).

Carlos Da Silva élève des pigeons voyageurs dans le centre-ville de Cadillac et participe pour la première année aux courses de colombophilie de mars à juillet 2021. (Gironde). (©Le Républicain)

Par Margot Delpech Publié le 24 Avr 21 à 21:26 https://actu.fr/nouvelle-aquitaine/cadillac-en-fronsadais_33082/gironde-dans-le-centre-ville-de-cadillac-carlos-eleve-une-soixantaine-de-pigeons-voyageurs_41317071.html

Les devantures de maisons de la rue Cazeaux-Cazalet à Cadillac (Gironde) cachent parfois des jardins insoupçonnés. Celui de Carlos Da Silva est l’un d’entre eux. Eleveur d’une soixantaine de pigeons voyageurs, il nous ouvre les portes de son pigeonnier au moment où la saison bat son plein pour les colombophiles, de mars à juillet 2021.

Une passion de père en fils

Avec fierté, Carlos ouvre la porte de chez lui. « Je suis éleveur de pigeons voyageurs », dit-il en indiquant du doigt son arrière-cour. D’une pièce à l’autre de sa maison, avant d’atteindre le pigeonnier, il raconte être arrivé en France récemment. Originaire du Portugal, depuis ses 12 ans, il a été élevé au milieu du pigeonnier de son père. S’il se dirige vers la maçonnerie pour monter sa propre entreprise, aujourd’hui, il consacre le reste de son temps à ses pigeons. Une fois dans son jardin, derrière le linge étendu, les bêtes roucoulent. 

« J’ai déjà investi 300 euros pour un pigeon »

Chez Carlos, les oiseaux sont tous bichonnés. Dès qu’il s’approche d’eux, ils viennent volontairement se poser dans le creux de ses mains ou sur son épaule.

Une réglementation pointue

Pour lui, ses pigeons, c'est une affaire sérieuse : carnets de santé pour chacun d'eux, vaccination à jour, traitements appropriés pour chaque bête, plusieurs bagues aux pattes... Car l'élevage de pigeons voyageurs n'est pas simple et pour participer à des courses, il faut être droit dans ses bottes. La colombophilie est réglementée. Quand Carlos a repris cette passion, il a adhéré à l'association langonnaise dédiée à cette discipline, Le Messager Langonnais. « Certains de mes pigeons ne reviennent pas », regrette le débutant.

Même si la plupart, ont un sens développé pour l’orientation et reviennent à la maison : 

« Ils vont jusqu'à Pau ou Angoulême, puis ils reviennent à la maison. Comment font-ils ? Il n'y a pas d'explications. Ils sont intelligents, avoue Carlos. Sur une des bagues, il y a mon numéro de téléphone, alors les gens m'appellent pour me dire « on vient de voir votre pigeon, il est à tel endroit. »

Une course aux meilleurs pigeons

Dès que l’animal revient, il est posé sur un compteur pour vérifier le temps et la distance parcourue pendant son voyage. « C’est la course à celui qui aura le meilleur pigeon. »

Et à quel prix ? « Les meilleurs pigeons sont Belges ou Hollandais et ils coûtent très cher. Ceux du Maroc et du Portugal sont très bons aussi. Moi, j’ai déjà investi 300 euros pour un pigeon. »

Ses pigeons se posent naturellement sur leur maître, toujours attentif à ses bêtes.

Ses pigeons se posent naturellement sur leur maître, toujours attentif à ses bêtes. (©Le Républicain)

La saison est lancée, de mars à juillet, et depuis son jardin, Carlos Da Silva a toujours un oeil sur le ciel, car le jeu ne s’arrête jamais. Il espère avoir les meilleurs dans son pigeonnier. Alors, il n’est pas très loin de chez lui, prêt à réceptionner ses oiseaux qu’il affectionne tant.