Guilain Outrebon, l’ami des pigeons d’Eaucourt-sur-Somme

Guilain Outrebon, l’ami des pigeons d’Eaucourt-sur-Somme [VIDEO]

Le retraité de 68 ans a apprivoisé un pigeon nommé Perrin. Un ami à plumes qui l’accompagne au quotidien.

Réagir Mis en ligne le 2/03/2021 à 17:11 Par Alexandre Bourasseau https://premium.courrier-picard.fr/id170239/article/2021-03-02/guilain-outrebon-lami-des-pigeons-deaucourt-sur-somme-video

A Eaucourt-sur-Somme, tout le monde connaît Guilain Outrebon.

A Eaucourt-sur-Somme, tout le monde connaît Guilain Outrebon.  Perrin, le pigeon, accompagne Guilain Outrebon au quotidien.

Entre le château d’Eaucourt-sur-Somme et le canal de la Somme, se cache un drôle d’oiseau : Guilain Outrebon. Avec sa moustache en fer à cheval, cet ancien scieur a deux animaux de compagnie : un chien et un… pigeon.

Son nom ? Perrin. Comme Loïc Perrin, l’ex-défenseur de l’AS Saint-Etienne, son club préféré. Pourtant, s’il n’est pas aux couleurs des Verts mais d’un plumage blanc comme neige, l’oiseau, comme son équipe, le suit partout : «  Il monte sur mon épaule et me suit pendant mes promenades au bord du canal. Je l’emmène même en voiture en le mettant sur la plage arrière  ».

Avant Perrin, Brandão

Le volatile est le deuxième pigeon qu’il apprivoise depuis la mort de Brandão – du nom, lui aussi, d’un ancien joueur des Verts – écrasé sous la roue de son tracteur. Un deuil que le colombophile a encore du mal à accepter : «  C’était horrible, il me manque beaucoup  ». Heureusement, le dressage de Perrin a pansé quelques plaies : «  J’aime bien l’entendre roucouler près de ma fenêtre  ».

«  C’est un personnage, confie Henri Sannier, le maire d’Eaucourt-sur-Somme à propos de son ami d’enfance. Sa passion pour les oiseaux, elle lui est chevillée au corps. Il a une grande tendresse envers chacun d’entre eux. Chaque année, je l’appelle pour organiser des lâchers de pigeons lors des grandes cérémonies comme celles du 8 Mai ou du 11 Novembre. Les pigeons de Guilain sont un peu comme des colombes, ils sont symboles de paix et de liberté.  »

Dresseur, mais avant tout éleveur

Car le retraité n’est pas seulement dresseur, il est avant tout éleveur. Dans le colombier construit au fond de son jardin, il en détient près d’une cinquantaine, répartis en trois cages : ceux qu’il a récemment achetés, les couples et leurs pigeonneaux et enfin les plus jeunes. Ce sont ces derniers qu’il fait concourir lors des compétitions organisées par l’association colombophile de la Somme.

«  Les pigeons sont d’abord vaccinés avant d’être transportés dans des camions, explique Guilain. Ils sont ensuite lâchés pour parcourir le plus vite possible des centaines de kilomètres afin de rejoindre leur volière ». Maintenues malgré la pandémie, les compétitions se tiendront comme chaque année, d’avril à août.

Le prochain lâcher de Guillain, lui, se déroulera à Châteaudun (Eure-et-Loir), dimanche 25 avril. «  Je participe pour la beauté du jeu  », précise-t-il, en espérant tout de même être «  le meilleur dresseur  ».

Source Courrier picard 02 mars 2021