Peronne ne sera plus lieu de lâcher!!!

Les pigeons s’envoleront ailleurs qu’à Flamicourt

Régulièrement, des pigeons voyageurs étaient lâchés depuis le parc des expositions de Flamicourt. L’application d’une taxe de passage a fâché les organisateurs qui cherchent un terrain de repli, ne pouvant plus donner le départ sur ce site, fermé par des grosses pierres pour éviter en plus les rodéos sauvages.

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Mis en ligne le 26/06/2021 à 16:51 https://premium.courrier-picard.fr/id206882/article/2021-06-26/les-pigeons-senvoleront-ailleurs-qua-flamicourt

Par Vincent FOUQUET

De 40000 à 50 000 pigons, amassés dans 10 semi-remorques venus des Pays-Bas, étaient régulièrement lâchés depuis le Parc des expositions de Péronne-Flamicourt. - (Photo NO AYES).

De 40000 à 50 000 pigons, amassés dans 10 semi-remorques venus des Pays-Bas, étaient régulièrement lâchés depuis le Parc des expositions de Péronne-Flamicourt.

Une douzaine de grosses pierres empêchent désormais les véhicules de pénétrer sur l’esplanade du parc des expositions, afin d’éviter que des jeunes viennent avec leur voiture exercer leurs «talents» de pilotes et ne détériorent le revêtement et créent un accident.

Une douzaine de grosses pierres empêchent désormais les véhicules de pénétrer sur l’esplanade du parc des expositions, afin d’éviter que des jeunes viennent avec leur voiture exercer leurs «talents» de pilotes et ne détériorent le revêtement et créent un accident.

De 40000 à 50 000 pigons, amassés dans 10 semi-remorques venus des Pays-Bas, étaient régulièrement lâchés depuis le Parc des expositions de Péronne-Flamicourt.

De 40000 à 50 000 pigons, amassés dans 10 semi-remorques venus des Pays-Bas, étaient régulièrement lâchés depuis le Parc des expositions de Péronne-Flamicourt.

C’est une tradition qui dure depuis «  des dizaines d’années  », assure Jean-Robert Manier. Le contrôleur de lâchers de pigeons de la Fédération nationale de colombophilie, qui réside à Villers-Faucon, explique qu’un lâcher de pigeons voyageurs est régulièrement organisé depuis le parc des expositions de Flamicourt, pour une épreuve appelée La Course de la gare de marchandises de Péronne. «  Mais il va falloir changer de lieu de départ, car on ne paiera pas une taxe pour lâcher les pigeons  ».

Depuis trois semaines, les dix camions transportant de 40 000 à 50 000 pigeons hollandais, ne peuvent plus accéder au site, pour deux raisons : il a été fermé, avec la mise en place d’une douzaine de grosses pierres, par la municipalité de Péronne, et pour s’installer sur cette esplanade, il y a effectivement une taxe à régler. Mais les colombophiles ne veulent pas la régler. «  Nous ne l’avons jamais fait. Pourquoi aujourd’hui ?  » s’interroge Jean-Robert Manier.

«  Cette taxe existe depuis toujours, répond Jocelyn Philibert, conseiller délégué à Doingt-Flamicourt et vice-président du parc des expositions. Il y a une grille tarifaire, mais qui n’a jamais été totalement appliquée par les anciennes municipalités de Doingt-Flamicourt et Péronne. Pourquoi, quand les forains viennent s’installer, ils payent ? Pourquoi, quand un camion d’outillage vient vendre toute une journée, il paye ? Et pourquoi les 10 camions venant lâcher des pigeons ne paieraient pas ?  »

Des grosses pierres pour éviter les rodéos sauvages

Mais ce n’est pas cette taxe qui a motivé l’installation, il y a trois semaines, des grosses pierres pour empêcher l’accès au site pour les véhicules, comme l’explique Isaac Pérez, conseiller délégué à Péronne et président du parc des expositions. «  Depuis août 2020, je suis élu pour six ans à cette présidence. Nous avons décidé de bien relancer la gestion du parc des expositions. Il représente un coût d’entretien car, régulièrement, des jeunes venaient y faire du rodéo avec leur voiture, dégradant le revêtement. Nous avons donc décidé la fermeture du site avec la mise en place de grosses pierres  ».

Achetées à Gazelec, pour 500 €, elles étaient devant l’ancien Carrefour de Péronne. Elles ont été installées par les services techniques de la Ville qui les déplaceront en cas de besoin pour laisser passer ceux qui auront payé la taxe.

Une douzaine de grosses pierres empêchent désormais les véhicules de pénétrer sur l’esplanade du parc des expositions, afin d’éviter que des jeunes viennent avec leur voiture exercer leurs «talents» de pilotes et ne détériorent le revêtement et créent un accident.

Une douzaine de grosses pierres empêchent désormais les véhicules de pénétrer sur l’esplanade du parc des expositions, afin d’éviter que des jeunes viennent avec leur voiture exercer leurs «talents» de pilotes et ne détériorent le revêtement et créent un accident. - (Photo VINCENT FOUQUET).

Mais c’est hors de question pour Jean-Robert Manier. Même si le montant n’est pas défini. «  À titre d’exemple, un camion d’outillage pour une journée, c’est 100 €, détaille Jocelyn Philibert. Pour une demi-journée, plusieurs camions, ce serait dégressif. Nous avions proposé aux colombophiles d’en discuter, mais ils ont refusé  ».

Jean-Robert Manier le confirme et ne cache pas ses intentions : «  On ira lâcher ailleurs. C’est triste pour tous les Hollandais qui sont passionnés par ces courses. Là-bas, c’est une passion, presque une religion. Tous les 15 jours environ, on venait ici pour lâcher les 40 000 ou 50 000 pigeons qui mettaient de quatre à huit heures pour rejoindre le nord des Pays-Bas, soit 350 à 400 km. Nous cherchons donc un nouveau terrain capable d’accueillir 10 semi-remorques, à 10 km autour de Péronne  ».